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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/212

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[86 NOTES SUR PROSPËR MÉRIMÉE

entendez si bien aujourd'hui '. » Et il taisait conscien- cieusement ses visites, de compte à demi avec S tc -Beuve, qui avait prévenu Cousin de sa candidature en ces termes :

« je veux vous prévenir avant la séance de l'Académie que je me décide à me porter pour la succession de Casimir Delavignc, si vous voulez bien, vous et M. Royer- Collard, me prendre en main...

« Je vous demanderai encore, tout en faisant ce que je croirai nécessaire pour réussir, d'être libre sur un ou deux points, et, par rapport à quelques voix trop récalcitrantes, de n'avoir à remplir que les devoirs de convenance et de politesse, sans m'engager dans une brigue honorable sans doute, mais dont je ne me sens pas capable à un certain degré.

« Si vous voulez bien, après cela, ne pas désespérer d'un si pauvre candidat, il sera bien reconnaissant d'abord et il tâchera de justifier votre confiance par ce qu'il pourra déployer de zélé dans la mesure de ses forces... »

Cousin lui avait répondu par la lettre suivante dont nous devons la communication à la complaisance bien connue de M. de Spoelberch de Lovenjoul :

« Voilà qui est dit, vous pouvez compter sur ma voix. Je n'ai pas le moindre doute sur celle de M. Royer-Col-

i. Lettres à une inconnue, I, 61, du 22 juin. C'est très probablement de la même époque qu'est le billet suivant s. d. à Lebrun : « Monsieur Lebrun aurait-il la bonté de lire cette lettre? S'il l'approuvait je le prie- rais de vouloir bien la lire quand il le jugera nécessaire, et s'il y avait quelque changement à faire, de me l'indiquer. — P. Mérimée. » (Bibl. Mazarine, Papiers de Lebrun, XI, 6).