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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/217

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L INSTITUT I 9 I

« Mon cher ami, je viens de voir M. Etienne dont j'ai été fort content. Il me promet sa voix si Casimir Bonjour ne se met pas sur les rangs. La chose est encore douteuse — son succès est encore moins certain. M r Jay m'a dit à peu près la même chose. Dans le cas d'un ballottage ces deux voix là pourraient me faire grand bien.

« Voici à peu près ma position :

« J'ai promesse de MM. Chateaubriant, Ballanche, Thiers, Mignet, Cousin, de Ségur, Mole, de Barante, Lebrun, Gui\ot et Villemain. n (?)

« Espoir assez grand du côté de votre oncle, de M. Tocqueville, Patin, Brifaut, 4.

« Enfin pour les scrutins de ballottage, je pourrais gagner peut-être : Viennet, Pongerville, Etienne, Jay, Lacretelle, Jouy, — mais tous ceux là sont fort douteux. Ce qui me plait assez c'est que en l'état des choses l'Aca- démie paraît disposée à n'établir aucune connexité entre les deux élections. Suivant toute l'apparence, en effet, le succès de la première élection déterminera celui de l'élection suivante. Si M. Vatout est battu, il n'a aucune chance pour recommencer le combat. Je crois qu'il en sera de même pour S te -Beuve, mais je n'ai voulu lui faire aucune insinuation à cet égard, et je ne sais trop ce que feront ses amis.

« T. à v.

« P r M.

« Jeudi.

« M r Etienne me dit que l'élection sera remise proba- blement au 21 mars. Cela se décide aujourd'hui. »

Le 7 mars les affaires vont mal et Mérimée charge