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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/218

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I92 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

Hippolyte Royer-Collard de faire agir son oncle sur Patin :

« Mon cher ami, M r Casimir Bonjour fait de terribles progrès. Il a des voix que je n'aurais jamais soupçonnées celle de Scribe par exemple, et celle de M. Patin. On me dit que votre oncle peut seul obtenir le changement de ce dernier. Vous pensez bien que je n'oserai jamais lui demander pareille ebose. Voulez-vous vous en charger. Les affaires de S te -Beuve vont bien, mais les miennes sont fort compromises. L'élection est fixée au 14. Répon- dez-moi donc un mot au plus vite et dites moi ce que

vous aurez appris.

« T. à v.

« P'M.

Les chances deviennent meilleures pour Mérimée, mais Patin reste toujours douteux. La lettre suivante à H. Royer-Collard est postérieure à la précédente :

« Samedi soir.

« Mon cher ami, mes affaires reprennent un peu ou bien mon moral se rétablit. Il parait d'après votre lettre que j'étais fort bas l'autre jour.

« On m'assure que M r Patin me reviendra.

« Béranger me donne de l'espoir du côté de Lamartine.

« M r Flourens m'a presque promis ce matin. J'ai vu votre oncle qui m'a semblé plein d'espoir pourS te -Beuve et qui m'a semblé très bienveillant. Il a dit à S te -Beuve que j'avais votre suffrage, et qu'à ses yeux cela était très considérable.