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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/223

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ROYER-COLLARD ET LE DISCOURS DE RÉCEPTION l<)~

bien, nous en mangerons une avant votre départ et le mien qui ne tardera guère je pense.

« T. à v. « P r M. « Lundi. »

A ce moment, Royer-Collard était très fatigué et Méri- mée n'était pas sans inquiétudes. Il écrivait à M. Grasset : « Ce pauvre Hippolyte nous inquiète fort. Il se persuade qu'il a une maladie de la colonne vertébrale. J'espère que ce n'est qu'une maladie de nerfs. Il est fort changé, très triste et comme il est médecin et ne croit suère .\ | a médecine, il est plus malheureux qu'un autre qui ne verrait pas si nettement le mal et qui comptciait sur la guérison. Il part ces jours-ci pour les eaux de Néris. Gallois qui était malade du même mal au dire des docteurs, est venu à Paris ces jours-ci des eaux des Pyrénées. II m'a paru rajeuni et bien portant. J'espère que les eaux du midi auront autant d'effet sur Hippo- lyte... J »

Quelques heures après il faisait part des mêmes espé- rances au malade lui-même, en le remerciant des correc- tions proposées par lui :

« Mon cher ami, je pars aujourd'hui pour Orléans, etc. Je vous remercie beaucoup de la fin que vous m'avez envoyée. Elle me semble excellente. Je ne sais pourtant si j'aurai le courage de parler de mon admiration pour

i. Lettre du 21 août 1844. Puhl. : Intermédiaire du 10 octobre 1892, P- 399-