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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/224

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198 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

les successeurs d'André Chénier. Pour terminer, je crois qu'une ligne suffira, dans laquelle je dirai que les défauts de M r Nodier sont ceux de son temps et qu'il avait toutes les vertus. Dans mes soirées d'auberge je limerai de mon mieux les passages paOuixoTsça que vous m'avez indiqués, puis à mon retour, je vous importunerai encore d'une lecture que nous ferons s'il vous plaît, à nous deux, la plume à la main. J'espère que les oies seront mûres alors et vous guéri. J'ai vu Gallois qui revient des Pyré- nées. Il m'a paru sensiblement mieux. Il a discouru comme un livre sur son cas et le vôtre. D'après ce qu'il dit, vos médecins voient partout des maladies de l'épine dorsale et il faut se défier de leurs lunettes. M r Bretonneau ne croit pas à l'épine de Gallois, vous feriez peut-être bien de lui montrer la vôtre. D'Orléans à Tours, vous pouvez aller par eau facilement. Peut-être suffirait-il de lui écrire. Votre mal est peut-être d'avoir vécu si longtemps hors des familles, et de vous ennuyer du vice et de la vertu. Adieu, j'espère que les eaux du Mont-Dore vous feront du bien. Vous seriez très aimable de me donner de vos nouvelles lorsque vous trouverez du papier et une plume sous votre main. Adressez votre lettre chez moi, on me l'enverra où il faudra.

« T. à v. « P 1 M. « 22 août 1844. »

Le souci de son discours n'empêchait pas Mérimée de faire son inspection.

Le 3 septembre, de Poitiers, il envoyait à Vitet un long rapport sur St-Savin ; et le lendemain sur St-Benoît,