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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/234

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208 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

« Le 21 mai 1844, M. Royer-Collard, en rentrant chez lui, a senti la région de l'estomac comme comprimée ou violemment tendue. Cette sensation disparaissait sur le champ, lorsque aucun vêtement ne touchait les parois abdominales. Pendant cinq à six jours cette sensation a augmenté, et il a semblé qu'elle se prolongeait en des- cendant le long des fesses, des cuisses et des jambes. Vers le huitième jour, engourdissement, fourmillement, etc. Le 30 mai, sensation analogue, mais plus faible, dans les bras et les mains. Les parois de la poitrine et les muscles respirateurs restent parfaitement libres.

« Le I er juin, une saignée du bras; le 3 et le 5, pur- gatif.

« Du 10 au 19 juin, tous les jours, application de ven- touses, les unes sèches, les autres scarifiées, le long de la colonne vertébrale. La maladie continue et augmente d'une manière insensible.

« Depuis le 20 juin jusqu'au 12 juillet, douches froides sur le dos, d'une demi-heure chaque, et pendant les dix derniers jours, deux douches par jour. Aucune améliora- tion; progrès du mal lents mais appréciables...

« Le 12 juillet, application d'un emplâtre émétisé sur une partie de la colonne dorsale et de la colonne lom- baire. Tous les deux jours, ventouses scarifiées à la région cervicale, de manière à ôter chaque fois deux à trois onces de sang.

« Après quinze jours de ce traitement, le mal a fait des progrés sensibles. L'engourdissement des jambes a augmenté, la marche est plus difficile. Dans les bras on remarque seulement une plus grande sensiblité pour le froid.