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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/244

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2l8 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

Mérimée, du reste, s'inquiétait de la santé de son ami, et, avant de partir en tournée, il lui écrivait :

« Mon cher ami, suivant vos ordres j'ai recommandé votre protégé Rozier à M r IX 11 a été en égard à sa récla- mation comme disait un ex Ministre de nos amis.

« La Revue Française étant morte deux fois, se com- pose de deux séries, l'une de 16, l'autre de 12 livraisons. M. Dumont employé de notre Bibliothèque après beau- coup de recherches m'a dit, aujourd'hui seulement, que les deux séries valent 55*". Cela me semble énorme. Peut- être n'avez-vous affaire que d'une seule série ; alors pro- bablement elle coûterait 25 à 30 fr. Je pars et je ne puis faire votre commission, mais vous pourriez écrire à M r Andral de donner ses ordres à M. Dumont. Il le voit tous les lundis à la séance de l'Académie des sciences.

« Courmont m'a donné de vos nouvelles. Il dit que vous marchez sans canne, ou en faisant des moulinets avec votre canne. De plus, que vous séduisez les femmes mariées et les maris, vous appuyant sur le bras des uns, et faisant l'œil aux autres. Je vous fais mon compliment de tous ces succès, et j'espère que vous m'annoncerez bientôt le bon effet des bains de mer sur votre échine...

« On nous a envoyé aujourd'hui à l'Académie, une tragédie en 5 actes et en vers, intitulée la mort du duc d'Anghien (sic), précédée d'une poétique, où l'on expose que l'I et l'Y, suivis d'autres voyelles, doivent compter comme une syllabe à part. Ex. : C'est Napoléon qui parle :

« Moi je demeurerais un vil plébéien?