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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/245

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LA SANTÉ DE ROYER-COLLARD 21 9

« Je regrette de ne pouvoir vous renvoyer- Cela vient d'Alby, mais ce n'est point l'ouvrage de Ch. d'Aragon [ . Le duc d'Ossuna va se marier à une fille de lady Jersey. M 1 Villemain est de retour à Paris, pas trop bien por- tant à ce que dit Pingard...

« Adieu mon cher ami, dites-moi comment vous vous portez. Ecrivez moi à Paris, ou si vous n'êtes pas effrayé de faire trois enveloppes, écrivez à Courmont sous le cou- vert du M re de l'Intérieur. Courmont m'enverra votre lettre à vos étapes.

« I er août 1845. »

Voici la réponse d'Hippolyte R.-C. :

« Dieppe, le 22 août 1845. « Mon cher ami, je veux vous donner de mes nou- velles, quoiqu'il n'y ait rien de nouveau dans mon état. Courmont vous a dit que je marchais sans canne, que je faisais l'œil aux femmes, que je séduisais les maris; vous en avez conclu que ma santé s'était beaucoup améliorée. Rien de tout cela n'est un indice d'amélioration; j'ai tou- ours pu me passer momentanément de ma canne, je n'ai amais cessé de faire l'œil aux femmes, et de tout temps 'ai été l'ami des maris. Depuis 28 jours que je suis ici, e n'ai point remarqué que j'eusse fait le moindre progrès vers la guérison. A la vérité, les premiers bains de mer,

1. La lecture des tragédies l'amusait toujours. Ou lit dans nue lettre à Lebrun, s. d. (samedi soir) : « ... J'ai entendu ce soir une tragédie inti- tulée les derniers moments de Pompèi, d'un portugais. A chaque vers, il v avait un solécisme. L'auteur a pris avec beaucoup de modération mes éloges, mais il s'est fâché lorsque j'ai voulu lui persuader qu'Egypte ne rimait pas avec insolite... » (XI, b).