LA RÉVOLUTION DE 1848 245
En mars 1848, Mérimée faisait un rapport ' sur des réparations faites à Notre-Dame-du-Port, de Clermont- Ferrand :
« Ai. Mallay, architecte du Puy-de-Dôme, artiste habile
et antiquaire zélé, a été chargé de la restauration de plu- sieurs monuments très intéressants de l'Auvergne, tâche dont il s'est acquitté toujours de manière à mériter la confiance dont il était investi. La magnifique église d'Issoire, celle de S : Nectaire, le curieux baptistère du Chambon, la S te Chapelle de Vie le Comte ont reçu du gouv.t, des allocations qui ont mis M. Mallay à même d'en assurer la conservation. La plus importante de ces restaurations est celle de N.-D. du Port, édifice admi- rable qu'on peut regarder comme la plus belle expression de cette architecture qui a couvert l'Auvergne de tant de monuments admirables. Les travaux ont été dirigés avec tout le soin qu'on pouvait atteindre, mais lorsqu'ils venaient de cesser, un fait déplorable, auquel, on se hâte de le dire, M. Mallay est complettement étranger, a pro- fondément altéré le caractère si original de N.-D. du Port. Le curé, ayant réuni quelque argent, s'est avisé, sans prendre conseil de personne, et malgré les protestations des correspondants du Ministère, de faire peindre l'inté- rieur de la crypte, qui en quelques jours a été couverte de compositions ridicules et de couleurs criardes. Jamais transformation ne fut plus complette ni plus affligeante. L'Inspecteur des Mon. histor., accouru sur le bruit du
dance du Ministère des Beaux-Arts (Arch. de la comm. des Monum. histor.)
1. Arch. de la Comm. des Mon. histor., loc. cit., fol. 241.
