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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/274

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(.8 Ni'i ES SUR PROSPER MÉRIMÉE

Puis il rédigeait une note sommaire ', suivie bientôt d'un rapport au Ministre de L'Intérieur 3 .

« C'est le devoir de toutes les administrations, écri- vait-il, de combiner leurs efforts pour soulager la détresse des classes ouvrières que la crise momentanée du crédit public laisse sans occupation... Tout le monde est d'accord sur ce point que le travail qu'il s'agit de donner aux ou- vriers doit être utile à l'Etat... Enfin, il est essentiel de ne pas condamner des hommes qui ont laborieusement acquis la pratique d'une profession, à une tâche ingrate où leur intelligence et leurs études ne trouvent point d'applica- tion. Or, les monuments historiques répondent à tous les desiderata, car les réparations qu'ils exigent offrent à un grand nombre de professions des travaux intéres- sants par leur variété et par leur difficulté même. Tail- leurs de pierre, sculpteurs, maçons, vitriers, charpen- tiers, menuisiers, couvreurs, peintres, serruriers, en un mot tous les auxiliaires de l'architecture sont appelés à la restauration des monuments historiques. Toute cette classe nombreuse d'ouvriers trouvera dans de tels travaux non seulement des moyens d'existence, mais des occa- sions de s'instruire et de se perfectionner. »

Et il soumettait une liste des réparations les plus urgentes.

Au milieu de toutes ces occupations, Mérimée se voyait obligé de recevoir Ampère 3 à l'Académie. Voici ce qu'il écrivait à H. Royer-Collard :

i. Arch. delà Commis, des Mon. histor., 3 pages 1/2 in-fol.

2. Id., 5 pages in-fol. Daté de juin.

3. Mérimée, comme l'on peut penser, avait pris un réel intérêt à la candidature académique de son ami. Dans une lettre s. d. [dimanche,