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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/290

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2b | NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

quelques-uns et négliger les autres serait s'exposer à des catastrophes irréparables.

« 8 juin 18^9.

« P. -S. On peut consulter les Rapports de la Com- mission des Monuments historiques de 1838, 1841, 1843 et [84e. »

A la même époque, Grasset revenait en France et recevait cette lettre de Mérimée :

« Mon cher ami, je me réjouis fort de vous savoir en France ; si vous y venez pour vous guérir du choléra vous prennez mal votre temps. Nous en crevons tous comme des mouches, et je vous engage à ne vous mettre en route pour Paris que lorsque Vichy aura remis votre ventre de la façon la plus complette. Le choléra n'est pas un personnage avec lequel on puisse badiner. Il faut d'ail- leurs que vous ayez le diable au corps pour venir dans notre Occident lorsque vous pourriez être parmi les gens les plus raisonnables de la terre, je veux dire les Turcs, à fumer tranquillement votre chibouque. Pour moi je n'aspire qu'à me retirer dans quelque tente turcomane au pied du Tmolus, mais malheureusement la chose n'est pas des plus faciles.

« Vous n'avez pas besoin de me préparer à vous trou- ver un peu changé après si longtemps. Ne pensez pas que nous soyions demeurés jeunes. Je suis peut-être le mieux conservé des dîneurs de Véry, et vous aurez peut- être de la peine à me reconnaître. Hyppolyte est toujours impotent, et il baisse à vue d'oeil. Saulcy est aux Pyré- nées pour se refaire un peu. La Saussaie a toujours la cholérine.