LES MONUMENTS HISTORIQUES EN 1849 265
« Adieu, mon cher ami, je n'ai pas besoin de vous dire tout le plaisir que j'aurai à vous revoir.
« P. Mérimée. « 19 juin 1849. »
Au mois de septembre ', Mérimée partait en tournée. Il allait d'abord à Tours, Saumur et de là à Poitiers. Il envoyait de cette ville une note irritée :
« Septembre 1849. « Poitiers, S te Radegonde.
« Les peintures de S te Radegonde passent la permis- sion. Je n'ai rien vu de plus ridicule ni de plos grossiè- rement fait.
« Il parait que la fabrique avait à sa disposition une somme d'environ 6.000 fr. On a débadigeonné le choeur, la voûte et les colonnes, détruit le mur en plâtras qui les masquait. Jusque là tout est au mieux. Mais on a trouvé sous le badigeon et sous le plâtre, des peintures qu'on m'a dit assez bien conservées pour que l'on ait pu prendre des calques de quelques figures. Quant aux colonnes, leur ornementation peinte est des plus curieuses. Elle se compose de losanges ou de carrés portant des armoiries. L'aspect général est celui d'une mosaïque très élégante et les couleurs en sont heureusement nuancées.
« La Société des Antiquaires de l'Ouest a chargé
1. Mérimée, le 6 juillet, avait fait un rapport sur l'église de Château- neuf-sur-Loire, publié par du Sommerard. loc. cit.. p. 96-98. Il acte pu- blié dans le Bulletin des Comités historiques {Archéologie et Beau%-Arts), un rapport sur la S tc -Chapelle signé par Mérimée et Caristie, daté du 28 août 1849 (I, 226-31).
