4 NOTES SUR PUOSPER MÉRIMÉE
Contentons-nous de dire que son père était un peintre estimable ' dont le chef-d'œuvre l'Innocence nourrissant un serpent était dans la chambre à coucher de Mérimée, qui avait l'intention de le léguer à sa mort au Musée du Louvre ».
Prenons-le donc au moment où, licencié en droit, après avoir suivi les cours du Collège de France, et après avoir étudié un peu de tout, jusqu'à la magie et la cui- sine, il va se lancer dans la littérature.
Il est en relations à cette date (1823) avec Ampère,
Le Livre a publié en 1888 (IX, 184-6), deux caricatures par Mérimée dans l'article de Maurice du Seigneur sur la caricature. Son œuvre capi- tale semble cependant avoir été L'ombre des bonnes poursuivant Dumollard, qui figure dans le catalogue Rathery (24 avril 1876), n° 618. Nous con- naissons un très beau dessin inédit de Mérimée appartenant à M. Bixio, représentant un cosaque sur un cheval au galop, d'un très beau mou- vement. Enfin, l'on trouve dans le Répertoire méthodique de la librairie Damascène Morgand (Paris, 1895, i re partie, n° 1168) l'indication d'une aquarelle de Prosper Mérimée, in-8° obi., estimée 50 francs, représen- tant une scène galante chez les Slaves. M. le baron Isnard, mort récem- ment à Grasse, possédait « deux tableaux assez volumineux représentant des vases garnis de fleurs, venant de la succession du D' Maure ». (Communication de M. Gérard.) — Il aimait, parait-il, à peindre des fleurs et n'y réussissait pas trop mal; il réussissait moins le paysage, d'après un de ses amis.
1. Cf. Lettres inédites, etc., p. x. — Le 8 septembre 1895, il a été inauguré à Broglie un médaillon « en l'honneur de Léonor-François Mérimée, peintre, né à Broglie en 1757, père du célèbre écrivain Prosper Mérimée ». Le rapport de l'abbé Porée, curé de Bournainville, (rédigé surtout à l'aide de l'étude de M. Ephrussi sur Rochard) se trouve dans le Recueil des travaux de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et 'Belles-Lettres de l'Eure, 5 e série, III, 75-86 (Evreux, Hérissey, 1896, 8"). L'acte de baptême de Léonor Mérimée, du 18 septembre 1757, a été publié par M. Veuclin en 1893 (Réunion des Sociétés des Beaux- Arts, XVII, 449).
2. Testament de Mérimée du 30 mai 1869. Le tableau a été brûlé en 1871.
