2SS NOTES SUR PROSPËR MÊRIMÉ]
félicite. Si on envoie votre projet aux Cultes pour une approbation seulement, je le recommanderai à la com- mission des vitraux, dont je ne suis pas, mais où j'ai des intelligences.
« Quant aux sujets, permette/.-moi de vous dire que je n'approuve pas des vitraux historiques. On n'en peut citer qu'un très petit nombre d'exemples et encore y a-t-il bien à dire. Je crois que pour le chœur de S" Sernin il vaudrait mieux retomber dans les légendes ordinaires aux xn c , XIII e et xiv c siècles. Mais cela exigerait une longue discussion et je suis fort pressé. Veuillez me dire où votre projet est envoyé et ce que vous demandez. Si c'est de l'argent je crains bien que vous ne frappiez inutilement à toutes les portes.
« Adieu, mon cher Monsieur, mille compl. et amitiés.
« P r Mérimée. »
Le 14 avril ', on le chargeait de s'occuper des pein- tures de l'église de S. Aignan (Ardennes). Ce même jour il écrivait à de Witte :
« Mon cher ami,
v C'est moi qui ai dessiné à Reims le bas-relief que vous avez vu. J'ai fait officiellement et officieusement des démarches pour qu'on en prit soin. Mais nos administra- tions mun ales sont composées d'épiciers droguistes et bar- bares. Il n'y a pas de Musée à Reims, et faute de ce musée, il s'y est perdu quantité d'objets antiques très curieux. La dissertation dont vous me parlez est médiocre. Elle est de
1. Bulletin des Comités, etc., III, 131.
