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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/327

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Il s'inquiétait cependant, car, dès le 22 avril, il avait adressé à un destinataire inconnu la lettre inédite » sui- vante :

« Paris, rue Jacob 18 « 22 avril 1852.

« Monsieur,

« On me menace sérieusement d'un procès. Cela me semble fort extraordinaire, mais enfin la chose est pos- sible. Si vous connaissiez quelqu'un qui pût m'empêcher d'être pendu, je vous serais bien obligé de lui parler. Je vous demanderais encore où et quand je pourrais vous voir aujourd'hui pour causer un peu avec vous des notes dont je me suis servi, et qu'on se propose d'attaquer. Je suis obligé de sortir à midi 1/2, mais a 2 h. je pourrais être chez vous, ou bien à toute autre heure que vous auriez la bonté de m'indiquer.

« Veuillez agréer l'expression de tous mes sentiments les plus distingués,

« P r Mérimée. »

Le 27 avril, il recevait un mandat de comparution devant M. Eugène Dubarle, juge d'instruction au tribunal de première instance, « sous l'inculpation d'outrages publics envers des fonctionnaires de l'ordre judiciaire à raison de leurs fonctions 2 ». Il racontait en ces termes à Lenormant cette comparution :

1. Bibl. de Bagnères de Bigorre. Nous en devons la communication à l'amabilité de notre confrère, M. Bérot.

2. Cf. Lettre à Lenormant du 27 avril 1852 dans Revue de Paris i P- 437-