320 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE
ment et lentement, s'écoute parler et arrange ses phrases.
Il a toujours peu publié et il est parvenu atout, en fai- sant le moins de bruit possible, et en se remuant si peu qu'il paraissait immobile '. »
Mérimée ne voulut pas cumuler, il abandonna l'inspec- tion des monuments historiques; ses deux derniers rap- ports furent celui consacré au château de Blois (18 dé- cembre 1852) et celui dû 10 février 1853 sur les crédits extraordinaires pour le château de Blois, N.-D. de Laon et le Pont du Gard 2 .
Il recevait une autre tuile, un mois après sa nomina- tion de sénateur et en informait Lenormant :
« Mercredi soir [août 1 S 5 3 j .
« Mon cher Confrère et Président,
« Je viens de recevoir une lettre timbrée : Société des Antiquaires de Normandie, et signée Hippcait, par laquelle ce grec déguisé en bas normand m'annonce que la Société des Antiquaires de Normandie m'a choisi pour son Direc- teur pendant l'année académique 185 3-1854. Cela me jette dans une grande perplexité. Quelle est cette société? Ne veut-on pas que je la préside en quelque séance extra- ordinaire, et ne faut-il pas faire un discours à Caen?Si l'honneur qu'on me fait ne m'engage qu'à une lettre de
1. Vielcastel, II, 172.
2. Mais il faisait toujours partie du comité des Travaux historiques, et il assistait assidûment aux séances. Ainsi le 29 novembre 1852, il fai- sait une communication sur les estampages (Bulletin du Comité de la Langue, I, 34); le 25 avril 1855, il faisait un rapport sur une communi- cation de M. Dovals aîné, relative à un vase cinéraire trouvé à Toulouse (Id., p. 193); il s'entremettait aussi auprès de M. Capelle pour obtenir communication de chants corses (id., p. 421), etc.
