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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/375

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RECOMMANDATIONS ET DISCOURS 349

quence a séduite lorsque j'ai parlé de S. M. l'Impératrice devant la statue de Froissait '. Elle paraît avoir quelque démêlé avec la justice. Son style vous amusera peut-être, et si elle n'a pas fait trop de bêtises, vous en aurez com- passion. Je ne sais qui elle est ni ce qu'elle a fait, je ne lui connais d'autre mérite que celui d'apprécier mes dis- cours ce qui la rend rara avis in terris.

« Veuillez agréer, cher Monsieur, avec mes excuses, l'expression de tous mes sentiments dévoués.

« P r Mérimée.

« Un homme occupé comme vous ne répond pas. 11 est bien entendu que vous ne prendrez pas cette peine. Je sais que vous aurez fait ce qui était possible. « 16 mars 1857. »

Et pourtant, il était occupé en ce moment 2 avec la can- didature académique d'Emile Augier. Tocqueville écri- vait à Ampère, le 7 avril, que Thiers et Rémusat avaient voté pour Augier contre de Laprade, présenté cependant par Y. Cousin. « La cheville ouvrière de l'élection, ajou- tait-il, a été Mérimée; il y a mis, dit-on, une ardeur incroyable. Toutes les passions que vous lui connaissez étaient en effet ici en jeu ?. » 11 y avait surtout l'amitié étroite qui unissait les deux littérateurs.

1. Discours prononce au nom de l'Académie française, à Valen- ciennes, le 21 septembre 1856, reproduit depuis dans les Portraits bislo-

> 1 littéraires.

2. Le même jour, il faisait au comité des Travaux historiques un rap- port sur des communications de Champollion-Figeac et Carro, concer- nant Cely (Seine-et-Marne) et Rumont. Cf. Bulletin du Comité de la langue, IV, 45 .

3. André-Marie et J.-J. Ampère, II, 528.