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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/385

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I ENORMANT 359

représentations au Ministre lorsqu'il envoya demander la feuille, ne m'a paru nullement irrité, et m'a même offert ses bons offices auprès du M re lorsqu'il en serait temps. 11 m'a exprimé le regret que M r L l ne lui eut pas fait part plus complètement de ses projets. Rien n'était plus facile que de lui donner une mission à l'occasion de la vente du M is Campana. Je n'ai pas besoin de vous dire qu'en tout cela, Chabouillet n'est pour rien, et qu'il n'a nullement recherché les honneurs de l'intérim.

« Ma conclusion, Madame est que si la lettre ministé- rielle n'a pas encore attrappé M r L 1 il faut l'avertir de revenir tout de suite; 2° qu'en attendant vous pouvez être parfaitement tranquille. Au retour de M r L*, s'il juge qu'une démarche de ma part auprès de M r Rouland peut avoir quelque utilité, je suis tout à vos ordres. Je suis assez furieux contre M. R. pour quelques tours un peu trop noirs qu'il m'a joués, mais du moment où vous croi- riez que je puis vous être bon à quelque chose, vous savez Madame que je suis prêt à mettre ma rancune dans ma poche et à solliciter S. Kxc. de mon mieux ou de mon moins mal. Pour le moment je ne pense pas qu'il y ait rien à faire.

« Adieu, Madame, veuillez me rappeler au souvenir des vovageurs et agréer l'expression de tous mes senti- ments respectueux et dévoués.

« P. Mérimée.

« M e de Boigne souffre beaucoup de son œil. Elle est très dolente et très triste. Le Chancelier est à merveille. »

Quelques jours après, il partait pour Compiégnc où il