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et je te devrais payer quelque chose pour la satisfaction que j'aurai d'y faire endêver nies confrères. » Mérimée, qui désirait aller en Espagne, retardait son départ à cause de la guerre d'Italie, ne pouvant quitter Pa- ris, « tant qu'il y viendra des bulletins. Madrid est la ville du monde où se fait le plus de canards. J'y serais trop malheureux en cas de guerre... ' » Malgré ses ins- tances, Ampère ne voulut pas accepter l'offre désintéres- sée de son ami, et, de son côté, Mérimée ne voulut pas céder. Tout resta dans le statu quo 2 .
Le ii juillet il donna à la section d'archéologie du Comité des Travaux historiques « d'intéressants détails sur les découvertes faites récemment à St. -Denis [d'un cimetière mérovingien], à l'occasion de la construction d'un caveau pour la sépulture de la famille impériale 3 ». Il fit connaître ensuite la découverte de substructions romaines sur le sol du théâtre antique de Champlieu.
L'année 1859 se signala encore pour Mérimée par un voyage à Cherbourg avec le prince Napoléon 4 et par la mort de Lenormant. Il écrivait à ce propos à de Witte :
« Cannes, 27 décembre 1859.
« Mon cher ami,
« Mille remerciements de votre lettre. Malheureuse- ment elle est venue un jour trop tard, mon siège était fait
1. Mérimée a Ampère, 24 mai 1859, ^ Àns André-Marie et J.-J. Am- père, t. II.
2. /</., 2 juillet.
3. Revue des Sociétés Savantes, 2 e Série, t. II [2 semestre de 1859], p. 136.
4. Mémoires de Vielcastel, V, 119 [août].
