VOYAGES EN ANGLETERRE 371
je vois qu'elle n'est pas plus mal que lorsque j'ai quitté Paris.
« Je passe ici mon temps à flâner et à peindre, igno- rant tout ce qui se passe dans le monde. Courmont m'en donne quelquefois des nouvelles ; veuillez l'engager à m'écrire quand il en aura le temps.
«Adieu Mad., veuillez, etc.
« P r M. »
En 1861, il prononça un discours au Sénat sur les encouragements à donner aux arts » ; il fait aussi « un petit travail sur la religion des Romains » 2 , et une étude sur un cosaque, enfin il soutient au Sénat la pétition de M me Libri 3.
Après un court séjour à Fontainebleau, il partait en Angleterre 4, et aussitôt rentré en France il était appelé à Biarritz 5 d'où il écrivait à Grasset :
1. Le Moniteur du 5 mars.
2. Lettres à Palliât, I, 197 [8 avril].
3. Moniteur du 11 juin. Il écrivait le lendemain à Lebrun, dans un billet sans signature : « Je pars dans 5 minutes pour Fontainebleau, avec le cœur fort triste, et peu édifié du calme et de l'impartialité de nos magistrats. J'aurais bien voulu causer de cette triste séance avec vous. Croyez-vous que j'aie fait ce que je devais faire? » (Bibl. Mazarine, loc. cit., XI, 6).
4. Avant Je partir, il envoyait à Lebrun, le 10 juillet, ses épreuves de Stenka Racine, avec un billet : « Je pars demain matin pour Londres... Il me vient un scrupule sur le sens d'un vers cosaque. Personne n'a pu me l'expliquer. Qu'importe un contre-sens qui ne peut être relevé que par un cosaque, et combien avez-vous d'abonnés aux bords du Don et Volga? » (XI, 6).
5. Nous avons trouvé dans les papiers de Cousin une note inédite du philosophe sur Biarritz; et, comme elle est de la même année, nous n'hésitons pas à la reproduire : « Plage presque demi-circulaire. Des deux côtés, des rochers divisés untreeux, rongés et percés par les flots, ici sur
