- S2 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE
L'adresse sans vous proposer le plus petit amendement. Mais je voudrais bien avoir de votre obligeance quelques renseignements sur l'Académie qui m'intéresse encore plus que le temporel et même le spirituel du pape. Est-il vrai que dés que le prince de Broglie aura fait son dis- cours l'Académie procédera aux 2 élections? Cela me parait bien naturel. On a nommé le prince pour le con- soler de la mort de sa femme; on attend qu'il se soit consolé de la mort de son (ils pour faire les élections. Que fera-t-on s'il lui arrive encore un malheur de famille? Si ce qu'on me dit est vrai, c'est M. Dufaure que MM. les burgraves portent à la place de notre pauvre Cbancelier. Je ne connais pas ses ouvrages et il n'est pas prince du S. Empire, mais il doit être bon catholique et cela me suffit. Notre confrère mon voisin de Cannes hausse un peu les épaules et dit qu'il ne pourrait pas faire autre- ment que de voter pour lui. Il aurait bien une autre com- binaison, consistant à nommer l'archevêque de Paris ',
1. « J'avais supplié mon cher et saint ami M. le cardinal Morlot, de se laisser nommer, il m'a obstinément refusé. Mais son successeur (Dur- boy) serait peut-être de meilleure composition. C'est un homme agréable à l'Empereur et dont je garantis la sagesse et la capacité. Il est très in- struit, très lettré et bon écrivain. Il remplacerait parfaitement le pieux et vertueux M. Biot. » (Cousin à Lebrun, lettre inédite du 22 janvier 1863). Il revint à ce projet quelques années plus tard, et voici la ré- ponse (inédite) que lui fit Mgr Darboy :
« Archevêché « Paris, le 22 novembre 1865.
de "paris
« Monsieur,
« Je suis profondément touché et reconnaissant de la communication dont vous avez bien voulu m'honorer dans votre visite d'hier et je vous prie d'agréer mes remerciements pour la généreuse initiative que vous
