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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/410

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$84 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

respectueux hommages à M me Lebrun et agréer l'expres- sion de tous mes sentiments bien dévoués.

« P 1 Mérimée.

« Cousin a dîné hier avec moi. Il est admirablement fort, pétulant, gai et de bonne humeur. Ce pays-ci lui réussit admirablement. Lorsque vous verrez M. Troplong veuillez me rappeler à son souvenir et lui dire que sans la défense très expresse de la faculté je serais au Luxem- bourg à tousser. »

Il tenait à l'élection de Littré : il y revenait encore dans la lettre qu'il adressait à Lebrun le 13 février 1863:

« Je vote aussi pour M. Littré à qui j'ai demandé s'il irait voir S. M. Il m'a répondu qu'il n'avait nullement l'intention d'imiter M. Berrver. Je déplore comme vous la candidature de M. Dufaure, mais il faudrait lui trouver un rival. Les archevêques de M. Cousin ne me vont guère mieux. Je n'aurais pas d'objections contre M. Henri Martin, mais ce n'est pas un grand nom et nous ne sommes pas les plus forts. Cousin ne se soucie pas de contribuer à l'élection de M. Dufaure, et probablement restera ici, où il se porte à merveille, est gai comme un pinson et devient gras comme un moine. Je n'engraisse pas moi, et je ne suis guère vaillant. Je respire fort iné- galement. Hier j'étais comme une carpe hors de l'eau, aujourd'hui je vais un peu mieux. Mais je crains de vous laisser bientôt le chagrin et la difficulté de me trouver un successeur. Pour Dieu, faites en sorte que le R. P. Jé- suite qui fera mon éloge ne m'échine pas trop. »