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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/412

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386 NOTES SUR PROSPKR MÉRIMÉE

d'avoir le ministère des Cultes, car tout le monde, excepté le maître de la maison, dit que c'est mon l'ait. Nous ne savons d'ailleurs les nouvelles ici que lorsque vous voulez bien nous dire ce qui se fait à Fontainebleau...

fc Réjouissez-vous, Chmielnicki mourra dans le pro- chain article. » '

C'est à Compiègne que nous le retrouvons six mois plus tard, lorsqu'il écrit, le 5 décembre 1863, à la prin- cesse Julie : « Vous ne sauriez vous figurer, Madame, tout ce que ces charades de Compiègne m'ont fait endu- rer de maux. En écrivant ces turpitudes je pensais à ce chansonnier allemand qui composait des chansons immorales pour gagner de quoi enterrer sa femme. Voilà en quelle disposition d'esprit je me trouvais. Ce qui m'a amusé, c'est la troupe des comédiens et les spectateurs 2 . »

Et, cependant, il s'occupe toujours des élections acadé- miques, de concert avec Cousin quoiqu'ils diffèrent sou- vent d'avis 3.

L'un des concurrents, Léonce de Lavergne écrit à Vic- tor Cousin, le 12 décembre 1863, en lui envoyant Les assemblées provinciales sous Louis XVI : « J'aurai pro- bablement à solliciter votre voix pour l'Académie française. Plusieurs de vos plus illustres confrères, M. Villemain, M. Guizot, M. le duc de Broglie, M. le duc de Noailles, M. Dupin, veulent bien m'encourager très sérieusement à me mettre sur les rangs. Quelques personnes se considèrent encore comme engagées à

1. Lettre inédite du 23 juin 1863 (château de Fontainebleau).

2. Revue de Paris, loc. cit., p. 17.

3. Cf. lettres inédites de Cousin à M. de Falloux de 1861 à 1864.