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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/414

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jSS NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

et le philosophe Victor Cousin '. Il échoua pour le pre- mier, niais fut plus heureux avec le second. L'élection de M. Thiers, en 1863, fut le début des démarches actives de Mérimée auprès de son illustre ami. Ils avaient des amis communs, Barthélémy S'-Hilairc 2 etMignet ', etc., qui, pas plus que l'historien du Consulat, ne voulurent se rallier.

Cousin, lui, fut attaché par la création — flatterie qui lui fut sensible — de la rue Victor-Cousin, lorsque Méri- mée eût appris à Napoléon III le don, que projetait le tra- ducteur de Platon, de sa bibliothèque à l'Université. Il ne dédaignait pas de donner des conseils, et recevait des lettres comme celle-ci 4, écrite par un familier des Tuileries :

« Monsieur et illustre maître,

« Un grand honneur pour moi c'est d'avoir mérité votre lettre, et un vrai bonheur, c'est de l'avoir reçue. Quand on a fait son devoir, je ne connais pas de plus noble récompense que le suffrage des hommes qui, comme vous, représentent l'intelligence et la conscience du pays. Je vous remercie également de vos conseils qui portent en eux un tel caractère de loyauté et de désinté-

1. Cf. nos Lettres inédites de Prosper Mérimée, passim.

2. Ll., p. LXXXV.

3. Dans la vente d'autographes du comte de B..., le 18 avril 1887, figurait sous le n° 90 une lettre de remerciement de Mignet à Mérimée pour des renseignements sur des familles italiennes. Il nous a été indi- qué aussi un billet inédit sd.(i er décembre) de Mignet, accompagnant un passeport [pour le voyage en Angleterre de 1832 ?]

4. Orig. à la Bibl. V. Cousin.