590 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE
même lorsque l'on sait qu'elle fut écrite eu 1873 avant la publication des Lettres à Pani{:J.
Sur ces entrelaites, l'on réorganisa la Commission chargée de publier la Correspondance de Napoléon I er , et Lebrun fut prié de demander la collaboration de Cousin. Il lui écrivit le 2\ janvier 1864 '.
La réponse 2 , négative, de Cousin est datée du 27.
« Mon cher Lebrun, « Mérimée m'avait déjà communiqué la très honorable proposition qui m'est faite, en pressentant bien ma ré- ponse, comme vous la pressentez vous-même. Elle n'est que trop fondée. Au mois d'août dernier, pendant ces chaleurs caniculaires, en faisant de grands efforts pour déchiffrer les indéchiffrables lettres de Mazarin qui sont aux archives des affaires étrangères, j'ai eu un petit épan- cheraient de sang à l'œil dont toute l'habileté de M. Des- marres n'a pu venir à bout; et, pendant qu'Andral me renvoyait à Cannes, pour mon larynx, Desmarres m'y pousse d'assez bonne heure pour me séparer des mss. Il n'a pas même voulu me laisser aller à Rome pendant l'hi- ver parce que je lui ai confessé que je n'irais pas pour voir Mgr de Mérode, mais les Stanze du Vatican et surtout les mss. de la Bibl. Barberini qui garde sous clefs les dé- pèches de monsignore Giulo Mazarini, politique qui serait aujourd'hui bien nécessaire à Rome, mais que Rome aurait encore la sottise de laisser partir, comme elle
1. Nous avons public cette lettre dans nos Lettres inédites de Mérimée,
p. LXXIII.
2. Copie à la Bibl. Cousin et à l.i Bibl. Mazarine, loc. cit., XI, 6. Nous n'avons pas vu l'original dans les deux dossiers dont nous avons pu prendre connaissance à cette bibliothèque.
