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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/425

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INTRIGUES ACADÉMIQUES 399

hélas! des illusions sur les deux adversaires. Mérimée écrivait, le 12 juin, à M me Przedzieçka : « Nos militaires paraissent avoir une très bonne opinion de l'armée autri- chienne et très médiocre des Prussiens ' », sans se dou- ter que les événements allaient donner un cruel démenti à ces appréciations.

Le reste de l'année se passa entre S.-Cloud et Biarritz. A son retour, Mérimée écrivait à M. de Witte :

« Mercredi soir [24 octobre 1866].

« Paris, 52 rue de Lille. « Mon cher ami, « Je suis à Paris depuis deux jours. J'ai reçu votre lettre à Biarritz 2 où j'ai passé le mois de septembre et une partie de celui-ci. J'ai montré à l'Empereur voue lettre et l'ai prêché, mais je crains bien de ne pas obtenir grand'chose. Les fusils à aiguille vont coûter tant d'ar- gent qu'il n'en restera plus pour les pierres gravées. Ce- pendant je compte bien revenir à la charge. Je vais écrire àM. Duruyet voir M. de Nieuvverkerke. Un des inconvé- nients et c'est le moindre, consiste dans l'organisation de nos richesses archéologiques, partagées entre deux départements ministériels. Le Ministre de l'Instruction publique ne se soucie pas autrement d'enrichir le Louvre, ni la maison de l'Empereur la Bibliothèque. Les Italiens

1. Lettres à une autre inconnue.

2. Il était parti Je Paris le i" septembre. Le 31 août, S'°-Beuve écri- vait à la princesse Mathilde : « Je ne suis allé qu'à mon Académie, qui est déserte. Mérimée, pourtant, v était hier, revenant de S.-Cloud et partant pour Biarritz. » (Lettres à la princesse, p. 237. j 11 rentra à Paris le 22. Cf. Lettres à Paui^i, II, 245.