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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/451

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LA SANTÉ DK MÉRIMÉE | 2 î

II informait aussi ses correspondants de ses projets, mais il hésitait entre Lyon et Montpellier.

Le 10 mars, il écrivait encore à Robin :

« Mille remerciements de votre lettre. Je partirais tout de suite pour Montpellier, mais voici l'embarras. Il faut que je sois à Paris pour la discussion de la loi sur la Presse, car étant, ou avant été, dans cette partie, il serait étrange que je m'abstinsse. C'est ce que je me dis, et ce qu'on m'écrit de Paris. On me parle de quinze encloche- ments, à un jour d'intervalle ; c'est donc une trentaine de jours qu'il me faudrait passer à Montpellier. Je suis à présent, sinon bien ponant, du moins dans un état assez tolérable. Vers la fin du mois, je pourrai revenir à Paris, voir la fin de la session, et m'en aller ensuite à Montpel- lier pour y rester tout le temps qu'il sera nécessaire. Approuvez-vous ce plan? Si vous m'ordonnez la cloche je partirai tout de suite, si vous croyez que je puis attendre nous remettrons l'affaire au mois de juin. Dans ce dernier cas Boeswilwald ou Du Sommerard seront les très bien venus.

« J'ai vu ce matin M. Dufour qui a l'air de se bien porter, mais qui se plaint de ne pouvoir marcher encore. Je suis bien fâché d'avoir fait si tard sa connaissance. Nous demeurons presque porte à porte...

« Adieu, mon cher Docteur, au cas où vous ne vous opposeriez pas à ma résolution, ne vous donnez pas la peine de m'écrire, et envoyez-moi Du Sommerard...

« Mille amitiés, très cher Confrère. Ne m'oubliez pas auprès de S tc -Beuve. »