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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/62

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36 NOTES SUR PUOSPER MÉRIMÉE

trop pour ne pas vous engager à le prolonger un peu, si vous y trouvez avantage d'instruction et plaisir de curio- sité. Vous savez toute l'estime que je vous porte et tout l'attachement que je vous ai voué.

« Adieu donc, mon cher Mérimée. Ma femme me charge de ses compliments pour vous; je vous souhaite divertissement, bonne santé et prospérité. N'allez pas toutefois vous approprier quelques-uns de ces arguments lapidaires que les électeurs lancent quelquefois aux can- didats dont ils veulent décourager l'élection.

« Tout à vous,

« d'Argout « Ce dimanche. »

Mérimée aurait bien voulu emmener avec lui son ami Hippolyte Royer-Collard ; celui-ci, M. Guizot étant malade, ne voulut pas le déranger pour lui demander un congé. Mérimée chargea Cousin de s'occuper de cette démarche, en prenant pour intermédiaire M. de Vaines '. Cette tentative — si elle fut faite — échoua, mais Méri- mée ne se tint pas pour battu, et en faisant ses adieux à son ami par le billet suivant, insistait pour qu'il les rejoi- gnit en Angleterre :

Cabinet du ministre du commerce et des travaux publics.

Paris, le 3 décembre 1832.

« Si vous éprouvez parfois quelque chose de sem- blable à des remords, venez nous retrouver à Londres

1. Lettres inédites de Prosper Mérimée, 1900, p. r. Lettre à Cousin du I er décembre. [La lettre a été datée par erreur de 185 3. J