Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t4.djvu/384

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Hassan.

Laissez-nous seulement, je vous prie : que je jouisse des embrassemens de mon bienfaiteur.

Kaled.

Oh ! cela est juste, cela est juste. Il est bien à vous. Allons, vous autres, suivez-moi.

André, à Dornal.

Adieu, mon cher maître.

Dornal, à Hassan.

Que dis-tu ? Peux-tu penser ?… Mon cher ami, ce pauvre malheureux, vous avez vu s’il m’est attaché, s’il est fidèle, s’il a un cœur sensible !

Hassan.

Sans doute, sans doute, il faut le racheter.

Kaled.

Quel homme ! comme il prodigue l’or ! Si je profitais de cette occasion pour faire délivrer mon baron allemand… Mais il ne voudra pas.

Hassan.

Tenez, Kaled.

Kaled, regardant les sequins.

En vérité, voisin, cela ne suffit pas.

Hassan.

Comment ! cent sequins ne suffisent pas ! Un domestique…