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DE CHAMFORT. 4^7

gnie, quand vous ne m'écrivez pas. Adieu , cher et bon ami ; il y a long-temps que votre conquête a compensé toutes les pertes et toutes les mé- prises de mon cœur. Conservez-moi le vôtre ,• et quoiqu'on fasse , je ne serai pas tout à fait mal- heureux. Choyez votre convalescence avec votre raison , et non pas avec votre tète ; caressez les muses; qu'elles vous comblent long-temps de toutes leurs faveurs ; et quand vous serez désen- sorcelé , toujours vous auront-elles valu plus de jouissances que d'or , ni même de gloire , à en juger par celle qu'il vous était donné de mériter, et par les seuls dispensateurs dont vous puissiez l'attendre. Vale et me ania.

P. S. Plusieurs articles de votre lettre ne sent pas répondus , parce qu'une de mes lettres, qui a croisé la vôtre, l'a fait d'avance.

LETTRE XL

lo novembre 1784. .

Je viens de recevoir \otre iellre tendre et sa^'^ mon bon et cher ami ; et j'ai éprouvé le double plaisir d'âppiendre de vous d'heureuses nouvel- les , et de trouver , dans l'accent et l'expression de vos craintes, une vive empreinte de votre amitié

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