point difficiles à paſſer, & ne font que trainer leurs canots en la pluſpart deſdicts ſaults, hormis à deux, où ils les portent. De là, viennent à entrer dedans vne riuiere qui eſt comme vne manière de lac, laquelle peut contenir comme ſix ou ſept lieuës ; & puis paſſent cinq autres ſaults, où ils traînent leurs canots comme auxdicts premiers, hormis à deux, où ils les portent comme aux premiers ; & que du premier au dernier il y a quelques vingt ou vingt-cinq lieuës. Puis viennent dedans vn lac qui contient quelque cent cinquante lieuës de long[1] ; & quelques quatre ou cinq lieuës à l’entrée dudict lac, il y a vne riuiere[2] qui va aux Algoumequins vers le Nort, & vne autre[3] qui va aux Irocois ; par où leſdicts Algoumequins & Irocois ſe font la guerre. Et vn peu plus haut à la bande du Su dudict lac, il y a vne autre riuiere[4] qui va aux Irocois ; puis venant à la fin dudict lac, ils rencontrent vn autre ſault, où ils portent leurs canots ; delà ils entrent dedans vn autre très grand lac, qui peut contenir autant comme le premier. Ils n’y ont eſté que fort peu dans ce dernier, & ont ouy dire qu’à la fin dudict lac, il y a vne mer dont ils n’ont veu la fin, ne ouy dire qu’aucun l’aye veu ; mais que là où ils ont eſté, l’eau n’eſt point mauuaiſe, d’autant qu’ils n’ont point aduancé plus haut ; & que le cours de l’eau vient du coſté du ſoleil couchant venant à l’Orient, & ne ſçauent ſi paſſé le dits lacs qu’ils ont veu il y
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