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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/61

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ESCLAVE AMOUREUSE

Puis la valse cessa.

Il la reconduisit à sa place, et se mêla aux groupes qui, au petit bonheur, se formaient dans le salon.

Mais il ne la perdait pas de vue.

De temps en temps, il passait près d’elle, lui souriait, lui disait quelques mots et fuyait de nouveau.

Lucette dansa avec d’autres. Mais ces autres-là, ce n’était pas Max Darvel.

Profitant de cette griserie générale qui fait oublier à tous quel est l’absent, ou l’absente, Lucette quitta le salon et monta dans sa chambre.

Mais derrière elle, elle entendit des pas, on montait.

Et, comme elle ouvrait sa porte, Max surgit soudain et lui dit : « Lucette, c’est moi ».

— Oh ! vous… vous…

— Oui…

— Malheureux… allez-vous en…

— Non, il n’y a rien à craindre.

— Max, Max !

Il la poussa et dans l’ombre, la fit ployer dans ses bras et l’embrassa par surprise.

— Oui… Max… je… vous aime… mais allez-vous en…

Elle fit la lumière.

Et Max ne bougeait pas : il était en extase… Il lui prit les deux mains dans les siennes et lui dit :