d’Obermann, Après une lecture du Dante, plus tard les Jeux d’eaux de la ville d’Este), la Bénédiction de Dieu dans la solitude[1], les deux légendes de Saint François de Paule marchant sur les flots et de Saint François d’Assise prêchant aux oiseaux, la première beaucoup plus éloquente que la seconde.
Dans cette marge que les poèmes symphoniques laissent au piano, on ne saurait exagérer l’importance des pathétiques Variations sur le thème de lamentation, plaintives, désolées, mais s’achevant par l’acte de foi du choral : « Ce que Dieu fait est bien fait. » Par sa logique émouvante, par cet aboutissement du doute à la foi, l’œuvre jette après coup et à rebours, sur le sens des poèmes symphoniques, une vive lumière, qui s’étend même bien au-delà et éclaire des œuvres classiques pour nous y montrer de véritables poèmes symphoniques en germe ; qu’il suffise ici d’en signaler deux : la sonate op. 110 de Beethoven, où le thème initial, rêveur et hésitant, du premier mouvement
engendrera le sujet, si résolu, si sûr de lui, de la fugue finale[2] :
enfin, la Fantaisie chromatique et fugue avec son opposition entre la lassitude du chromatisme descendant, au cours de l’errante Fantaisie[3] et, au contraire, l’assurance conquérante du chromatisme ascendant, du sujet de la