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JEAN TALON, INTENDANT DE LA NOUVELLE-FRANCE

voir le secours de ceux qui seront plus accommodés. De l’humeur que je le connais je doute fort qu’il veuille vous déclarer ses besoins[1]. » Talon rendait en même temps témoignage au zèle et à l’application de M. de Courcelle.

Dans cette lettre du 4 octobre 1665, il s’occupait aussi de la question des finances. Mais nous réservons l’étude de ce sujet pour un chapitre spécial.

L’analyse de cette pièce précieuse nous montre Talon tel qu’il était : clairvoyant, plein de conceptions fécondes, résolu, dévoué à sa tâche, passionné pour le bien public et pour le service de son roi, qui, à ses yeux comme à ceux de la plupart des contemporains, était la vivante et rayonnante incarnation de la patrie.



  1. — Cette discrète recommandation de Talon ne fut pas moins efficace que dans le cas de M. Berthier. Colbert annonçait à l’intendant, le 5 avril suivant, que le roi avait « fait une gratification considérable au sieur de Tracy, en considération de la perte qu’il avait faite d’une barque chargée de vivres et denrées qu’il faisait venir de France, qui avait fait naufrage dans la rivière St-Laurent. »