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Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/232

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JEAN TALON, INTENDANT

le sou tournois douze deniers seulement ; la livre parisis était de vingt-cinq sous, et la livre tournois de vingt. Au Canada la rareté du numéraire faisait attribuer aux espèces une valeur d’un tiers en sus de leur valeur réelle. Pierre Boucher disait dans son Histoire véritable


    Dictionnaire universel, seconde édition, La Haye et Rotterdam, 1701).

    Dans le cours tournois, qui était le cours régulier et ordinaire, voici quelle était en France l’échelle des monnaies :

    2 deniers = 1 double
    6 doubles = 1 sou
    20 sous = 1 livre
    3 livres = 1 écu

    C’était à l’écu que se réduisaient en comptant toutes les autres monnaies d’or ou d’argent. Il y avait des pièces d’argent valant 60 sous (3 livres) que l’on appelait louis d’argent ou écu blanc. Le louis d’or était une pièce de monnaie valant 5 livres et 10 sous. Il y avait aussi des louis d’or de 11 livres qu’on appelait doubles louis, et de 22 livres qu’on appelait quadruples.

    Une pièce de monnaie fort en vogue pendant quelque temps fut le quart d’écu ou pièce de 15 sols. Suivant Pierre Boucher elle était en circulation courante au Canada.

    Le liard était une petite pièce de monnaie qui valait originairement 3 deniers. Il s’en fabriqua ensuite qu’on appela liards de France d’une valeur de 2 deniers. Ces liards passant ici à 6 deniers, les marchands venant de France en importèrent de grandes quantités sur lesquelles ils firent un gros profit. Cela se passait sous M. de Mésy. Le conseil pour remédier à ce mal, réduisit la valeur courante de ces liards à trois deniers, et peu après à deux.

    Le denier était une petite pièce de cuivre valant le douzième d’un sou.

    Le double était une petite pièce de cuivre valant deux deniers.

    La livre était une monnaie de compte, mais non pas une