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CHAPITRE XII


Le budget de la Nouvelle-France. — Talon aborde une grave question. — La compagnie des Indes Occidentales et le revenu public. — Le droit du quart et la traite de Tadoussac. — Le domaine du roi. — La compagnie est mise en possession du revenu à condition d’acquitter les charges ordinaires. — À quel chiffre ces charges devaient-elles s’élever ? — Talon lutte pour élever ce chiffre. — Il réussit en partie. — Le budget ordinaire du Canada. — Le droit du dix pour cent et la dette publique. — Le budget militaire. — Le budget de la colonisation. — Le budget des hauts fonctionnaires et du culte. — Le budget total. — La valeur comparative de l’argent au 17ème siècle et de nos jours. — Coup d’œil d’ensemble sur le système financier de la Nouvelle-France


Dans sa lettre au ministre, du 4 octobre 1665, Talon abordait une importante question budgétaire : « Je n’insiste présentement, disait-il, que sur l’article du quart des pelleteries, prétendu par l’agent général de la compagnie, comme une chose cédée sans réserve pour quarante ans, terme de la concession que Sa Majesté lui a faite ; ce droit faisant, comme je l’ai observé, tout le fonds des deniers publics sur lequel s’empruntent les charges indispensables du pays, et dans les besoins pressants, les secours essentiels à son salut, j’ai cru qu’il fallait vous demander pour l’avenir une explication des intentions de Sa Majesté à cet égard, et cependant je demanderai à M. de Tracy qu’il soit au moins établi un contrôleur pour tenir registre de la recette qui se fera