Aller au contenu

Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sèches, est d’une saleté repoussante et que, dans cette hutte, munie d’une seule ouverture d’un mètre de haut sur 0m40 de large, vit une nombreuse famille en compagnie de chèvres, de poules et de porcs.

Tous, nous avons vu, — ne fût-ce qu’en gravures — des nègres ceints du pagne traditionnel et parés de bracelets, de colliers, d’anneaux, aux bras, aux jambes, aux oreilles, au nez : preuve évidente qu’ils sont plus soucieux de leur parure que de leur vêtement.

Nous savons aussi que la femme occupe chez eux à peu près le rang d’une bête de somme ; qu’elle doit tout à la fois, sous peine d’être revendue, donner beaucoup de travail et beaucoup d’enfants. La richesse d’un nègre se mesure au nombre de ses femmes. En effet, la terre, en ces pays, appartenant à celui qui la cultive, plus un nègre aura de femmes, plus il aura de bras pour la travailler et plus il aura de filles à vendre.

Personne enfin n’ignore que les fêtes des nègres, ou tam-tams, sont de trois sortes : tam-tams de réjouissances, de guerre ou de mort ; que les guerres sont plus fréquentes que meurtrières et qu’elles se terminent généralement sans mort