Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/33

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d’hommes, après trois ou quatre jours de combats bruyants, par une rançon de porcs, de chèvres, de poules et de quelques mètres d’étoffes imposée au vaincu.

Le pavillon français flotte sur cette contrée : ce n’est pas suffisant. Il faut infiltrer lentement, progressivement, la civilisation à ces peuplades à qui le sens moral fait complètement défaut ; les habituer à répudier leurs traditions barbares, à épurer leurs mœurs ; leur indiquer le moyen de faire prospérer l’agriculture et de tirer parti des produits de leur travail.

La tâche est lourde, mais elle est noble : la France n’y faillira pas.

Qu’est le pays ?

D’aucuns disent : ce n’est pas une colonie de peuplement ; on n’y peut vivre, nous n’en tirerons aucun parti, l’Européen n’y peut travailler, etc.

Erreurs. Le climat y est fort supportable ; le thermomètre ne monte jamais à 40° ; il est souvent à 17 et descend plus bas encore. Les côtes sont plus insalubres que l’intérieur ; la chaleur y est plus forte, l’évaporation plus grande, les sueurs plus abondantes. À l’intérieur l’état sanitaire est bon. Il y a des cas de fièvres malignes, mais ils