Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/34

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sont généralement provoqués par un trop grand manque de soins ou par des excès. Le climat, par exemple, ne vaut rien aux alcooliques et paraît fatal aux tuberculeux.

Le pays est plat ou légèrement mamelonné. Il n’y a pas de hautes montagnes qui sont des obstacles aux transports et aux grandes cultures ; mais, en revanche, il y a un grand nombre de fleuves et de rivières, voies naturelles de transports à bon marché. L’Ogoué se remonte jusqu’à cinq jours de marche de l’endroit où l’Alima porte bateau : c’est une route toute naturelle qui relie le Congo à la mer bien facilement. Avec fort peu de frais, le Kuilou serait navigable jusqu’à cinq jours de Brazzaville pendant huit mois de l’année. Ce serait une voie rapide, économique, facile à approprier et qui drainerait tout le commerce du Congo. D’après M. l’ingénieur Jacob, qui a consciencieusement étudié cette rivière, deux millions de francs suffiraient pour exécuter les travaux.

Les frais de transport de Loango à Brazzaville sont actuellement très élevés et augmentent toujours. Alors aucune marchandise ne devient rémunératrice. Il faut au plus vite songer à créer une ligne plus courte et moins chère, pour lutter