Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/35

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contre la concurrence belge. Le commerce est assez considérable pour l’effort à faire. On peut du reste être persuadé qu’une compagnie qui se formerait en vue d’exploiter cette voie de transport, ferait de très beaux bénéfices. La denrée précieuse du Congo, c’est l’ivoire. Il y en a de très grandes quantités, et les troupeaux d’éléphants ne sont pas près de finir, car le pays est peu connu et peu couru, même des indigènes, qui vont bien de leur village au village voisin, mais jamais plus loin. Encore ne le font-ils qu’en des cas très rares. Le caoutchouc, la gomme, le copal et l’arachide poussent partout ; la vanille réussit parfaitement ; le café est cultivé avec succès dans les missions, et vient à l’état naturel dans le Haut-Oubangui et sans doute ailleurs.

La forêt du Mayombé a une partie de son sous-bois formé par des arachides non exploitées. Les plaines sont, en certaines saisons, couvertes d’ananas. On en tire un alcool excellent et qui paraît destiné à un certain avenir. L’alcool fourni par la distillation de la papaïe, qui vient aussi naturellement et dont on pourrait avec profit faire des plantations, est bien plus fin et bien plus délicat que celui de l’ananas. Il est connu dans la colonie