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méré, et ses maisons sont rectangulaires. Plus haut, les maisons sont rondes et disséminées dans les cultures.

Ensuite se trouve le poste belge de Mokangué, puis le poste des Ouaddas qui est aujourd’hui entre les mains des Hollandais. Cet endroit est assez malsain ; la rive est tous les ans inondée, quoiqu’elle s’élève de 15 à 20 mètres au-dessus du niveau des basses eaux, le poste seul émerge à l’étiage.

Le centre de la tribu des Banziris est, nous l’avons déjà dit, installé au confluent de la Kémo. Les femmes sont toutes remarquables et on rencontre de fort beaux types d’hommes. Au repos, ils s’appuient de la main droite sur leur lance et mettent le pied droit sur leur jambe gauche : ils ressemblent ainsi à de grands échassiers perchés sur une patte.

Chez ces naturels, la coiffure des hommes a une grande importance : il n’est tresses, nœuds ou torsades qu’ils ne connaissent et dont ils ne se servent pour disposer leur chevelure. Coiffer un homme est pour la femme un travail méticuleux et de longue haleine. Le mari se couche sur le sable ; la femme s’assied, et, la tête de son mari