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L’amour de la musique n’a pas adouci les mœurs des Togbos, car ils sont anthropophages.

On retrouve, chez les Togbos, la case ronde des Banziris et des Ouaddas. Elle est formée d’un petit mur circulaire en terre séchée au soleil et d’une toiture conique en chaume, soutenue par un piquet central qui s’élève souvent de deux mètres au-dessus du sommet du cône et est garni de chaume souvent tissé avec un grand art.

Lorsqu’on a vu les Banziries, les femmes Togbos, Langouassies ou Dakouas, leurs voisines, paraissent vraiment inférieures en beauté. Elles ne sont point dépourvues de charmes, ces minces et fluettes personnes, aux yeux caressants, aux mouvements de tête et d’épaule engageants. Elles sont aussi peu vêtues que les Banziries ; mais elles ne semblent pas avoir toute leur retenue, ni leur camaraderie bonne enfant.

La stérilité de la femme est, dans le pays, une cause de divorce… traduisez de vente. L’époux vend la femme qui ne lui donne pas d’enfants pour avoir de quoi en acheter une autre.

La scène du contrat est intéressante pour l’Européen ; elle lui ouvre des vues tout à fait nouvelles sur l’esclavage en Afrique :