Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme dans presque toute l’Afrique, les femmes ont ici le souci du ménage et de l’agriculture. En général elles sont sales. Cependant, celles qui se soignent un peu ne sont point désagréables ; leurs formes grêles, élancées, ont une certaine grâce étrange. Elles vivent nues, ne portant qu’à certaines époques un mince pagne en feutre d’écorce, caché par quelques tiges de verdure nouvelle.

Les productions locales sont : l’arachide, le manioc, le maïs, le sorgho, la banane. Les cultures sont peu étendues ; les villages ne sont que des groupes familiaux de quelques maisons. À part quelques chèvres, des chiens et des poules, les Togbos n’ont pas d’animaux domestiques. La chasse leur procure de sérieuses ressources alimentaires. Les plaines contiennent plusieurs variétés d’antilopes ; mais ce n’est que dans les parties basses et marécageuses qu’on rencontre encore quelques éléphants : aussi l’ivoire est-il rare en ce pays.

Tout près du poste de la Kémo, vers le N.-E., se trouvent les collines du Caga Ngele et du Caga Manda Barré, à 250 mètres au-dessus de la plaine. La vue s’étend sur toute la région avoisinante. La