Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/74

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chaîne dont font partie ces deux collines limite la vallée de la Kémo et fuit au N.-E., déterminant ainsi le cours de cette rivière. Plus haut, plus loin, vers le nord, les montagnes des M’bris détachent sur l’horizon leur double massif et entre les deux systèmes une ligne de collines uniformes et boisées cache une vallée inconnue.

Dans l’ouest, la plaine s’élève graduellement sans autre point saillant qu’une petite éminence à peine distincte appartenant à la ligne de partage des eaux de l’Ombella et de la Toumi. Au sud, la montagne des Langouassis s’élève seule au-dessus de la plaine, près du village de Bouassa.

La nature de ces collines est basaltique, mais l’élément primitif paraît peu. L’humus et l’épaisse couche ferrugineuse, qui couvre toute l’Afrique des bords du Haut-Nil, jusqu’à l’Atlantique, cachent partout les basaltes, si bien qu’on ne les aperçoit qu’exceptionnellement, même dans les ravins.

Le lit de la Kémo est excessivement sinueux ; il prend à partir de Zouli, chez les Dakouas, une direction S.-O., puis contourne le Manda Barré et après avoir fait un peu de S.-S.-E., descend au S., puis au S.-S.-O. jusqu’à l’Oubangui. Les