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les aspirations


Et comme une forêt, détruite par le feu,
De ses cendres renaît sous le soleil de Dieu,
Le peuple acadien revit sur des ruines,
L’arbre national, qui subit tous les maux,
Dresse vers le ciel bleu de vigoureux rameaux
Et plonge dans le sol de profondes racines.
 
Les fils des vieux proscrits au souffle du progrès,
Qui fait frémir les flots, les champs et les forêts,
Déroulent leurs drapeaux, narguant toutes contraintes,
Pleins de l’amour du Christ et du respect des morts…
Et la France charmée applaudit aux efforts
Qu’ils font pour conserver ses traditions saintes.

Et par-dessus les mers, qui connaissent sa voix,
Elle tend des lauriers, des palmes et des croix
À ces fiers héritiers de sa sève féconde,
À ceux qui, comme toi, noble et savant conteur,
Incarnant son esprit et son verbe enchanteur,
La font toujours chérir aux bords du nouveau monde.