Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/178

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suivans les divers cas dans lesquels la chaleur se combine et passe à l’état de chaleur latente.

Premier principe. Tout corps qui passe de l’état solide à l’état liquide absorbe une portion de chaleur qui n’est plus sensible au thermomètre et se trouve dans un véritable état de combinaison.

Les Académiciens de Florence remplirent un vase de glace pilée et y plongèrent un thermomètre qui descendit à 0 ; on mit le vase dans l’eau bouillante, le thermomètre ne bougea point pendant le temps que fondit la glace : donc la fonte de la glace absorbe de la chaleur.

M. Wilke a versé une livre d’eau chaude au soixantième degré sur une livre de glace, le mélange fondu a marqué 0 : il s’est donc combiné soixante degrés de chaleur.

M. le Chevalier Landriani a prouvé que la fusion des métaux, du soufre, du phosphore, de l’alun, du nitre, etc. absorboit de la chaleur.

Il se produit du froid dans la dissolution de tous les sels : Réaumur a fait une suite d’expériences très-intéressantes à ce sujet ; elles confirment celles de Boyle. Farheneit a fait descendre le thermomètre à 40 en fondant la glace par l’acide nitrique très-concentré ; mais les expériences les plus étonnantes sont celles qui ont été faites par MM. Thomas Beddoes Médecin, et Walker Apothicaire à Oxfort, et