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coup d’analogie avec les précédentes, mais elle se distingue, par une dureté plus marquée, par la propriété de pouvoir prendre un plus beau poli, et par une quantité de fer assez considérable pour lui donner un caractère particulier.

La serpentine est blanchâtre, verdâtre, bleuâtre ou noirâtre, souvent marquée par des taches noires, et quelquefois coupée par des bandes de diverses couleurs : Il y a même des serpentines transparentes : le cabinet royal des mines en possède un morceau dont le fond est gris et parsemé de taches rougeâtres, demi-transparentes et chatoyantes.

La serpentine varie encore par rapport à sa texture.

Elle est compacte, grenue, écailleuse, lamelleuse ou fibreuse.

Elle prend le plus beau poli.

Le fer y est quelquefois attirable à l’aimant.

Sa pesanteur spécifique est de 2,4 à 2,65.

Elle se fond à une chaleur violente, et durcit à un feu moindre.

M. Bayen qui a analysé la serpentine, a trouvé que 100 parties contenoient, 41 silice, 33 magnésie, 20 alumine, 3 de fer et de l’eau. M. Kirwan a observé que la serpentine de Corse contenoit plus d’alumine et moins de silice.

M. de Joubert possède une espèce de serpentine qui offre des lames quarrées à sa surface.