L’agriculture est la source la plus pure et la plus féconde de la richesse d’un pays et du bien-être de ses habitans : c’est par son état plus ou moins florissant qu’on peut juger par-tout du bonheur des peuples et de la sagesse des gouvernemens. L’éclat dont brillent les nations par l’industrie des ateliers peut être passager ; la prospérité qui est établie sur une bonne culture du sol est seule durable.
Ces vérités doivent sans cesse être présentes à l’esprit des gouvernemens et diriger leur conduite.
Un gouvernement qui connaît ses vrais intérêts, ne doit chercher qu’à faciliter et étendre la production, et à ouvrir aux produits des débouchés faciles : il doit protéger et faire respecter la propriété, prévenir les délits et garantir le propriétaire des vexations arbitraires.
Il doit modérer l’impôt de telle ma-