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Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/51

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XLI
PRÉLIMINAIRE.

gesse et la prudence veulent qu’on ne dévie des usages consacrés par le temps que lorsque les nouveaux ont reçu la sanction de l’expérience.

Le reproche qu’on fait chaque jour à l’homme des champs de son indifférence à adopter de nouvelles méthodes ne me paraît pas fondé ; il veut d’abord voir et comparer, car il n’a ni les lumières ni les moyens nécessaires pour apprécier d’avance par lui-même les avantages qu’on lui propose ; il conserve donc ses habitudes jusqu’à ce qu’un voisin plus riche et plus éclairé lui présente, par une nouvelle culture, des résultats plus avantageux que les siens.

L’exemple est la seule leçon profitable au paysan ; lorsqu’on le lui met sous les yeux, et qu’il est convaincu, il ne tarde pas à le suivre : ce n’est que de cette manière que se propagent les bonnes méthodes.