laires ; elle donne de l’activité aux suçoirs des racines pour absorber les sucs contenus dans la terre, etc.
Mais la chaleur a un terme au-delà duquel elle dessèche les plantes, en facilitant l’évaporation de l’eau, qui en délaie les sucs, et épaississant par là dans leurs organes quelques substances qui y étaient à l’état liquide : alors la végétation s’arrête, et la vie est suspendue. Cet effet a lieu toutes les fois qu’on éprouve de grandes chaleurs, et que la pluie, la rosée ou les irrigations, ne réparent pas suffisamment les pertes occasionnées par la transpiration ou l’évaporation.
Cet effet aurait lieu plus fréquemment, si la nature prévoyante n’avait pas employé des moyens pour modérer l’action de la chaleur : le premier de ces moyens, c’est la transpiration elle-même du végétal, qui ne peut pas avoir lieu sans enlever une grande portion de chaleur, et conserver, par ce moyen, au corps qui transpire, une température qui est au-dessous de celle de l’air. Le second moyen existe dans l’organisation des feuilles, qui sont la partie du végétal par laquelle se fait